01 avril 2007

L’histoire de l’espionnage dans l’America’s Cup :

L’espionnage a toujours fait partie du grand jeu de la Coupe. L’historien de l’America’s Cup, Jacques Taglang, nous relate les grands moments d’espionnage qui ont émaillé l’événement. Ce mois-ci, les éditions 1983, 2003 ainsi que la 32e America’s Cup, sont passées au crible. » Lire le dossier

13 mars 2007

Il y a maintenant 6 mois, en mettant la première pierre à cet édifice, je ne pensais pas atteindre si vite le cap des 5000 lecteurs !. Lieu d'expression, de partage, de rire et d'émotion, il semble que l'effet boule de neige fonctionne même en présence du réchauffement de la planète.
Emu, et encouragé par beaucoup d'entre vous, je me suis efforcé de faire de ce blog, un lieu de vie, de découverte, de partage en le faisant vivre presqu' au jour le jour (Merci les flux RSS). Veuillez donc recevoir les remerciements les plus sincères de l'auteur, à vous toutes et à tous, qui avez consulté et soutenu chaleureusement ce site par vos messages et mails d'encouragement.
La page la plus visitée reste encore "les Colombages Poétiques"...

16 février 2007

Quel est le troisiéme évenement le plus médiatique après les J.O et la coupe du monde de football ?

150 années d'histoire, une rigueur digne de l'aérospatiale, des budgets étourdissants et toujours, des millions de spectateurs dans le monde qui attendent le départ le la prochaine coupe América, véritable vitrine technologique dans le monde de la voile ... Les règles du jeu sont simples, les bateaux qui ont acquis la distinction de class América auront le privilège de s'aligner dans des duels "match Racing" ou la stratégie force le respect et l'admiration.


22 janvier 2007

Les 30 plus belles citations de l'Abbé Pierre ...




"Il ne faut pas attendre d'être parfait pour commencer quelque chose de bien .."

07 janvier 2007

Mozart et la notion de Talent

Chacun possède un ou plusieurs talents, c'est-à-dire quelque chose qui est pratiqué avec une grande maîtrise, dans l'aisance, sans difficulté, ni contrainte, et auquel le plaisir est associé.
Mozart, comme beaucoup de créateurs artistiques, est le modèle du recours à une riche combinaison de nos sens.
Tout a été écris sur Mozart ..., ainsi nous nous contenterons à travers lui, de comprendre ici, cette notion de talent souvent frustrante pour le commun des mortels.

La stratégie de ce génie
Il trouve l'inspiration lorsqu'il est seul, en calèche, son sens" kinesthésique " sollicité, puis il " voit " son oeuvre musicale, ensuite, il " l'entend ", partie par partie, pour élaborer et choisir à partir de ses compétences proprement musicales les différents instruments et les lignes de chaque voix, et enfin il " recopie " sur un papier musical la partition complète qui est déjà inscrite dans son cerveau, déclenchant la stupéfaction et la jalousie de ceux qui le voient écrire comme si l'oeuvre se créait dans l'instant.

Style galant et style savant (Une âme inquiète ?)
Dans une époque dominée par le style galant, Mozart réalise la synthèse avec des complexités contrapuntiques propres au baroque tardif, et avec des formes novatrices influencées notamment par les fils Bach ou par Haydn. Si Mozart est le meilleur représentant du style classique, son style va toutefois bien au-delà et est l'un des plus personnel et plus immédiatement reconnaissable à l'oreille.
L'harmonie de chaque instant musical naît de la rencontre des notes de chaque voix active à cet instant, l'art du contrapuntiste consistant à choisir les thèmes et à les organiser en respectant les règles de l'harmonie, même si des dissonances passagères sont admises et ajoutent un intérêt musical à l'œuvre. Au contraire, dans une pièce conçue sans référence au contrepoint, la mélodie naît de la succession d'accords plus ou moins complexes considérés comme les constituants de base de la mélodie.
Un génie audacieux et versatile

Mozart Wolfgang Amadeus 1756-1791
Leopold (le père) Anna-Maria (la mère)
Consulter la BIOGRAPHIE DE MOZART ==>

Impossible de définir Mozart par un genre précis. Opéra, symphonie, concerto, musique de chambre, musique sacrée... Mozart est un touche-à-tout qui s'approprie chaque genre, chaque forme, chaque instrument pour mieux le réinventer.
Il a énormément influencé ses successeurs. Sa mort à trente cinq ans est une perte inestimable pour la musique. On imagine la qualité des oeuvres qu'il aurait laissées s'il avait pu vivre assez longtemps pour rivaliser avec Beethoven et Haydn.

Le talent immense de certains hommes nous rappelle que celui-ci s'exprime sous des formes humaines, artistiques et scientifiques très diversifiés. Les histoires de vos grands hommes préférés, reçues sur Adoonis (ou ci-dessous), seront publiées et partagées prochainement ici ...

28 décembre 2006

Son nom demeura un mystère, "Jules Verne" ....

« Cet Ami, comment vous le présenter ? Son nom demeura un mystère, mais son nombre est celui d’un sceau célèbre. Comment vous le décrire ? Peut-être comme le nautonnier de l’arche impérissable, impassible comme une colonne sur son roc blanc, scrutant vers le midi, au-delà du roc noir. »

Cet ami mystérieux est « Jules Verne » dont le nombre du nom (67 + 64 = 131) est le même que celui de « Roi Salomon » (42 + 89 = 131).
A B C D E F G H ..etc..
1 2 3 4 5 6 7 8....

Une sculpture commémorative est placée sur sa tombe, au cimetière de La Madeleine à Amiens (80). Elle montre Jules Verne sortant de sa tombe, un bras tendu vers les étoiles.
NB 1: Ajout d'un sonnet de Jules Verne dans les Colombages poétiques
NB 2: Mon père repose à quelques mètres de Jules Verne ...[Adoonis]


Télérama radio : Une histoire contée - Le tour du monde en 80 jours

27 novembre 2006

Tapas nocturnes !

L'INTENTIONNALITE PROVOQUE LA DEFOCALISATION DES TROUBLES.
Placebo est un mot latin signifiant «je plairai» que l'on utilise
en médecine pour désigner l'action bienfaisante de facteurs inconnus.
Il est également passionnant de découvrir à quel point l'intentionnalité de séduire, ou d'une manière générale, l'altruisme, provoque des effets physiologiques rapides et efficaces. Nous sommes donc en droit de nous demander, si la volonté, pourvue d'un minimum d'humilité, n'est pas le meilleur des effets placébo et cela quelque soit l'ampleur du résultat final.
Voici comment l'un des maîtres de la médecine psychosomatique contemporaine, l'Anglais M. Balint, conçoit l'effet placebo: «Le médicament de beaucoup le plus fréquemment utilisé en médecine générale était le médecin lui-même... Dans aucun manuel il n'existe la moindre indication sur la dose que le médecin doit prescrire de sa propre personne, ni sous quelle forme, avec quelle fréquence... Il est plus inquiétant encore de constater l'absence complète de littérature
sur les risques possibles d'une telle médication».
Ne pas dépasser la dose prescrite ...?!

VIENNOISERIE : Si vous ne gardiez de Vienne qu’une vision
tout droit sortie du magnifique film Portier de Nuit, si vous
ne jurez que par les fastes impériaux à la Schonbrunn que narrent à longueur de nanards les Sissi avec Romi, si vous aimez les dorures, les tapis rouges et les garçons en livrée parce que vous êtes fan de Fantasio… n’allez jamais au Méridien de Vienne.

La Valse décomposée ...

La valse viennoise est un art subtil et complexe. Les constants changements de rythmes et de couleurs doivent naître naturellement, rester langoureux sans devenir mièvres, surprendre sans être agressifs. Dans les galeries des glaces, sous les lustres scintillant de mille pampilles, des Sissi d'opérette tournoient entre les bras de bellâtres officiers à la blonde moustache. Devant le kiosque du jardin public, un colonel en retraite, le nez fendu d'une glorieuse balafre, souvenir d'un éclat d'obus reçu à la bataille de Sedan, présente ses hommages à une opulente sous-préfète. Un barbon concupiscent offre des dragées à une fausse ingénue. Les actions armoriées des compagnies minières dorment dans l'acier et le secret des grandes compagnies bancaires. La valse viennoise nous renvoie en technicolor le cliché d'une bourgeoisie satisfaite, suffisante, heureuse et sans état d'âme - montres à gousset et bedons rebondis. Dans un Dysniailand un peu écoeurant de stuc et de carton-pâte, décor où le Danube est trop bleu, les Bonbons trop viennois et la Polka trop champagne - carte postale en trompe-l'oeil qui nous exhibe aristocrates de pacotille, bourgeois prospères et nécessiteux honnêtes (pas de misère ici, mais d'humbles travailleurs, modestes, croyants et vertueux, méritants et propres sur eux) - le coup de révolver de l'étudiant Princip touchera au coeur la valse de Vienne et sonnera trivialement l'entrée fracassante du vieux monde dans le 20ème siècle.

Mahler, déjà, avait montré des velléités de triturer
ces viennoiseries, de les malaxer, de les décortiquer. Ravel achèvera le sale boulot. Lui qui en 1916, libéré de la gadoue des tranchées, écrivait encore sereinement "Mon ami-z-il est à la guerre" laissera s'envoler dès 1917 ses Oiseaux de Paradis et brisera sans appel le cristal de la Valse. Dans une galerie des glaces devenue galerie dégueulasse, il nous fera assister impuissants aux gesticulations tragi-comiques de grotesques, inquiétants et dérisoires pantins tournant inutilement au milieu des lambris en lambeaux d'un monde en décomposition...

20 novembre 2006

Le jeu d'échecs comme représentation : univers clos ou reflet du monde?

Si, comme le clame Cervantès, « la vie est une partie d'échecs », qu'en est-t-il de ce qui se joue sur l'échiquier ?Les représentations symboliques de ce jeu sont multiples : le jeu d'échecs est souvent là pour désigner autre chose qu'un pur divertissement de la pensée. Figuration d'une société idéale (dans le Livre du jeu d'échecs de Jacques de Cessoles par exemple), image réduite d'une situation de conflit (Bobby Fischer affrontant des joueurs soviétiques pendant la guerre froide), approche rationnelle de situations types (la stratégie échiquéenne comme modèle de la guerre), esthétique d'une pensée en mouvement (importance de l'échiquier dans l'art plastique) sont autant de modalités possibles de représentations du réel saisi à travers la grille de l'échiquier. Le rapport au réel peut se généraliser jusqu'à fonctionner comme « monde en soi », lorsque les joueurs s'installent définitivement dans l'espace de l'échiquier qui vaut alors comme seule réalité : le personnage du joueur d'échecs en littérature est fréquemment celui d'un fou pris au piège d'un univers clos sur lui-même (La défense Loujine de Nabokov). Ces exemples ne sont qu'indicatifs et tentent d'illustrer l'oscillation fondamentale de ce jeu, entre clôture, fonctionnement autonome et métaphore du monde. L'approche se veut transdisciplinaire et souhaite donner la parole tant à des historiens de l'art qu'à des philosophes, des historiens, des scientifiques, des sociologues ou des spécialistes de littérature.
Appel à contribution Date limite : 1 janvier 2007 / Information publiée le mercredi 4 octobre 2006 par Bérenger Boulay sur le site très littéraire : FABULA.org (source : Amandine Mussou) / Le jeu d'échecs comme représentation : univers clos ou reflet du monde ? L'objet de cette journée d'études, qui se tiendra le 25 mai 2007 à l'ENS-Ulm, est d'interroger les rapports du jeu d'échecs au réel. /Les propositions doivent être envoyées avant le 1er janvier 2007 à amandine.mussou@ens.fr ou sarahtroche@mac.com (titre et résumé d'une demi-page). /Les communications pourront concerner : • des réflexions théoriques interrogeant les rapports du jeu d´échecs au réel : quels types de comportement et de pensées implique une partie d'échecs ? Ces schémas sont-ils transposables au monde ordinaire ? Faut-il les penser comme des modèles, des outils, des idéaux ? /• des exemples précis de représentations de parties d'échecs dans la peinture, le cinéma, la littérature, qui spécifient le lien avec le réel. / • des réflexions portant sur la particularité des échecs dans le domaine des jeux : pourquoi les échecs fascinent-ils autant ? Qu'est-ce qui, dans la logique du jeu, le constitue comme monde autonome ?

07 novembre 2006

Ne fuis plus Venise !

Le grand canal (Venise 2006)
Ah! ne fuis plus Venise ! Venise désirée, quelle amoureuse tu dois être, pour te cacher ainsi sous tes voiles de soie et de vapeur légère, pour mettre ainsi en passion l’homme qui te poursuit. Tu le fais haleter d’impatience. Tu irrites son envie jusqu’à la peur de ne plus te trouver. Es-tu si sûre de tes caresses ? L’es-tu de combler l’ardeur que les promesses de ta beauté enivrent ? et ne crains-tu pas de décevoir une si longue attente ? André Suarès - Voyage du Condottière
Portail culturel sur Venise ++ , le campiello de venise

28 octobre 2006

Le jour blesse ses yeux dans l'ombre étincelants : triste amante des morts, elle hait les vivants !. [Voltaire]

Voltaire et Catherine II de Russie

Certaines idées n'ont pas de frontières et si les livres les transportent à travers les âges, ils le font aussi à travers l'espace. Mercredi, la Bibliothèque Nationale de Russie a publié le sixième volume du "Corps des remarques autographes de Voltaire", rédigé conjointement par la BNR et la Fondation Voltaire à Oxford. Pourquoi cette passion russe pour l'homme de Ferney? Quand les bibliothèques prennaient le bateau.
Catherine II (1729-1796) a longtemps entretenu une correspondance avec Voltaire (1694-1778). La tzarine se passionnait pour le mouvement des Lumières, lisait Voltaire, Montesquieu mais aussi Diderot. Elle acheta en viager la bibliothèque de celui-ci en 1762 pour soutenir son travail philosophique et celui-ci vint lui rendre visite en 1773. Voltaire n'alla jamais à Saint Petersbourg mais à sa mort, Catherine II donna à son agent en France, le baron Grimm, l'ordre d'acheter la bibliothèque du philosophe auprès de sa nièce, son héritière. En effet, l'impératrice estimait que Voltaire avait été injustement maltraité à la fin de sa vie et que son exil avait été parfaitement injuste. Elle voulait lui rendre tout les honneurs dus à son rang au panthéon des Lumières. La bibliothèque de Voltaire fut donc mise en caisses et gardée jusqu'à ce que la Baltique soit naviguable. En mai 1779, quelques mois après la mort du philosophe, sa bibliothèque prit la route de Lübeck où l'attendait un bateau russe spécialement envoyé. En août, les livres furent installés dans la bibliothèque particulière de l'impératrice qui pris l'habitude de s'en servir. Composée de 6.760 volumes, une seule chose y manquait: la correspondance de Voltaire et de Catherine II. Elle avait été volée par l'éditeur Charles-Joseph Panckoucke avec la participation de Beaumarchais avant l'envoi ! Une bibliothèque particulière A la mort de la Tzarine, la bibliothèque resta intacte. Seulement, ses successeurs, en proie aux convulsions révolutionnaires, pensaient que Voltaire n'y était pas pour rien et la bibliothèque fut fermée par Nicolas Ier (1796-1855). Seul Pouchkine y eut accès pour ce qu'elle contenait d'histoire russe.A la fin du siècle, on pris conscience que si les ouvrages de la bibliothèque étaient de grande valeur, leur choix et leurs annotations étaient un sujet d'études tout à fait passionnant.Non seulement, ce fond est la seule bibliothèque complète du siècle des Lumières mais c'est aussi une source sans comparaison pour analyser le travail de son auteur: Voltaire avait pris l'habitude d'annoter les différentes éditions de ses oeuvres, de les enrichir et de les commenter. Par ailleurs, et c'est un point central, Voltaire avait annoté aussi de nombreux passages des oeuvres de ses contemporains. Ainsi, des notes sur des passages de Rousseau permirent aux chercheurs de mesurer les influences que celui-ci avait eu sur la pensée de Voltaire.La bibliothèque passionna les chercheurs de la Russie impériale mais aussi soviétique. C'est dans les années 1930 que fut entrepris le catalogue des oeuvres composant le fond Voltaire. Ce travail de catalogue permet de cerner les intérêts de l'auteur: peu d'ouvrages sur l'histoire de France, des ouvrages de droit et de philosophie ou un important fond russe (Voltaire lié à la rédaction de l'Histoire de l'empire de Russie sous Pierre le Grand) ... Ce fond russe est par ailleurs passionnant parce que Voltaire a été l'un des premiers à diffuser en Europe occidentale l'image de la Russie de Pierre le Grand: une histoire séculaire, une religion originale, une pensée philosophique développée, une architecture flamboyante ...Un objet toujours étudiéIl ne faut pas croire que cette bibliothèque ait fini de révéler tous ses secrets; on retrouve régulièrement des ouvrages en anglais ou en italien lui appartenant et étant dispersés dans d'autres collections russes. Aujourd'hui, les chercheurs continuent à
éditer les notes que le philosophe prennait sur ses lectures.

La Faute à Voltaire 1 ? Réseau Voltaire ... les propos qui dérangent ...!!.

23 septembre 2006

L'Oise, J.J Rousseau, et Chaalis par Gérard de Nerval (Sublime !)

XIV - Dernier feuillet

Telles sont les chimères qui charment et égarent au matin de la vie. - J'ai essayé de les fixer sans beaucoup d'ordre, mais bien des cœurs me comprendront. Les illusions tombent l'une après l'autre, comme les écorces d'un fruit, et le fruit, c'est l'expérience. Sa saveur est amère; elle a pourtant quelque chose d'âcre qui fortifie, - qu'on me pardonne ce style vieilli. Rousseau dit que le spectacle de la nature console de tout. Je cherche parfois à retrouver mes bosquets de Clarens perdus au nord de Paris, dans les brumes. Tout cela est bien changé !
Ermenonville ! pays où fleurissait encore l'idylle antique, - traduite une seconde fois d'après Gessner ! tu as perdu ta seule étoile, qui chatoyait pour moi d'un double éclat. Tour à tour bleue et rose comme l'astre trompeur d'Aldebaran, c'était Adrienne ou Sylvie, - c'étaient les deux moitiés d'un seul amour. L'une était l'idéal sublime, l'autre la douce réalité. Que me font maintenant tes ombrages et tes lacs, et même ton désert ? Othys, Montagny, Loisy, pauvres hameaux voisins, Châalis, - que l'on restaure, - vous n'avez rien gardé de tout ce passé ! Quelquefois j'ai besoin de revoir ces lieux de solitude et de rêverie. J'y relève tristement en moi-même les traces fugitives d'une époque où le naturel était affecté; je souris parfois en lisant sur le flanc des granits certains vers de Roucher, qui m'avaient paru sublimes, - ou des maximes de bienfaisance au-dessus d'une fontaine ou d'une grotte consacrée à Pan. Les étangs, creusés à si grands frais, étalent en vain leur eau morte que le cygne dédaigne. Il n'est plus, le temps où les chasses de Condé passaient avec leurs amazones fières, où les cors se répondaient de loin, multipliés par les échos !... Pour se rendre à Ermenonville, on ne trouve plus aujourd'hui de route directe. Quelquefois j'y vais par Creil et Senlis, d'autres fois par Dammartin.

A Dammartin, l'on n'arrive jamais que le soir. Je vais coucher alors à l'Image Saint-Jean. On me donne d'ordinaire une chambre assez propre tendue en vieille tapisserie avec un trumeau au-dessus de la glace. Cette chambre est un dernier retour vers le bric-à-brac, auquel j'ai depuis longtemps renoncé. On y dort chaudement sous l'édredon, qui est d'usage dans ce pays. Le matin, quand j'ouvre la fenêtre, encadrée de vigne et de roses, je découvre avec ravissement un horizon vert de dix lieues, où les peupliers s'alignent comme des armées. Quelques villages s'abritent çà et là sous leurs clochers aigus, construits, comme on dit là, en pointes d'ossements. On distingue d'abord Othys, - puis Eve, puis Ver; on distinguerait Ermenonville à travers le bois, s'il avait un clocher, - mais dans ce lieu philosophique on a bien négligé l'église. Après avoir rempli mes poumons de l'air si pur qu'on respire sur ces plateaux, je descends gaiement et je vais faire un tour chez le pâtissier. « Te voilà, grand frisé ! - Te voilà, petit Parisien ! ». Nous nous donnons les coups de poing amicaux de l'enfance, puis je gravis un certain escalier où les joyeux cris de deux enfants accueillent ma venue. Le sourire athénien de Sylvie illumine ses traits charmés. Je me dis : « Là était le bonheur peut-être; cependant...»
Je l'appelle quelquefois Lolotte, et elle me trouve un peu de ressemblance avec Werther, moins les pistolets, qui ne sont plus de mode. Pendant que le grand frisé s'occupe du déjeuner, nous allons promener les enfants dans les allées de tilleuls qui ceignent les débris des vieilles tours de brique du château. Tandis que ces petits s'exercent, au tir des compagnons de l'arc, à ficher dans la paille les flèches paternelles, nous lisons quelques poésies ou quelques pages de ces livres si courts qu'on ne fait plus guère.

J'oubliais de dire que le jour où la troupe dont faisait partie Aurélie a donné une représentation à Dammartin, j'ai conduit Sylvie au spectacle, et je lui ai demandé si elle ne trouvait pas que l'actrice ressemblait à une personne qu'elle avait connue déjà. « A qui donc ? - Vous souvenez-vous d'Adrienne ? »
Elle partit d'un grand éclat de rire en disant : « Quelle idée ! » Puis, comme se le reprochant, elle reprit en soupirant : « Pauvre Adrienne ! Elle est morte au couvent de Saint-S..., vers 1832. »

08 septembre 2006

Structures et Destinées

La destinée est elle dépendante de l'évolution de la structure sur laquelle, elle a jadis, jeté son dévolu ?

Bien sur que non ! ...Son aspect fatal, n'est pas pour autant exempt d'événementiels et de rebondissements, qui semble parfois la contredire ....
Son coté intemporel lui confère autant de mystères que de crédibilité !!.. (cqfd)

27 août 2006

Les Colombages de l’harmonie …

Citation du jour ....
Ce n'est pas à la possession d’un bien ou d'un être qu'est attaché le bonheur, mais à l’implication à vouloir le conserver …[J.R]

Contenu (Accès privé)
1) La cinquième Bouée ... (roman)
2) Principes de l'Ergonomie d'Entreprise Semi-conductrice (These)
3) Pamphlets, Poésies, Citations ... (Citabook Evene)
4) Composition Musicale en cours et discotheque
5) Technique Match Racing, Navigation et pilotage
6) Etude d'intégration et accompagnement au changement
(grands projets - Grand comptes)
7) Portage salarial - Maitrise et directions de projets
8) Navigation Hauturière - bibliographie
9) Echecs et culture ...

23 juin 2006

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